lundi 30 novembre 2009

Pas joli joli d'être suisse



Quelle image notre beau pays donne-t-il de lui à l'étranger?

Ces derniers mois, l'image de marque de la Suisse à niveau international en a pris un sacré coup. Rappelons-nous du secret bancaire, de l'affaire des otages libyens avec lesquels la diplomatie nationale s'empêtre, des affiches xénophobes du MCG, puis de l’UDC qui surenchérit dans le même sens et en rajoute, avec l'initiative anti-minarets. C'est le moment de s'inquiéter du ton employé pour gagner des votes, et plus largement, de la progressive montée de la droite dans notre pays, ainsi que dans le reste de l'Europe.

Les malheureux résultats des votations de dimanche dernier, 57,5% de votants favorables à l'interdiction de construire des minarets, semblent confirmer ce qui est sur toutes les lèvres depuis quelques jours: la Suisse, terre d'accueil et de la liberté religieuse, pays où la peur et l'ignorance dominent les consciences. Difficile à avaler pour la communauté musulmane et difficile également pour les 42,5% de Suisses (dont 60% de Genevois) qui se sont prononcés contre l'initiative. Maintenant, au-delà de la stupéfaction, de la disgrâce et même, de la honte, il va falloir se remettre en question et s'attendre aux conséquences.

Photo TDG 30.11.09 http://www.tdg.ch/actu/herrmann/dessin-30-novembre-1

samedi 28 novembre 2009

Les paradoxes des mesures d'hygiène



La pandémie est dans toutes les bouches, tout le monde en parle, un léger vent de panique soufflerait-il? Les pharmacies, et désormais même les supermarchés vous vendent du désinfectant pour les mains sous différentes formes. Nous avons le droit à toutes sortes de consignes de sécurité pour lutter contre la propagation de la grippe A H1N1, notamment dans les murs de l'université où des affiches explicatives sont mêmes épinglées. Il est question de se laver les mains régulièrement, de tousser ou d'éternuer dans un mouchoir, d'éviter les poignées de main, les accolades et les bises.

Alors comment est-ce possible, que lors des apéritifs organisés par l'université, il y ait sur les tables des olives que l'on peut se servir avec les doigts, des pains surprises à manger avec les doigts, des canapés à manger avec les doigts? L'angoisse monte...

lundi 23 novembre 2009

Les petits bruits qui irritent

Notre quotidien est composé d'une multitude de sons qui composent notre univers sonore. Parlons surtout des bruits irritants.

Il y a, par ordre chronologique: les ronflements de celui (ou de celle) qui partage notre lit, le doux son du réveil qui insiste et sonne jusqu'à ce que l'on sorte de sous la couette, puis le bruit de l'orteil qui tape contre le pied de ce même lit. Ensuite, il y a les bruits de la rue: les klaxons, les freinages, les moteurs, les travaux, les gens qui marmonnent. Et arrivée à l'Université c'est le concerto! Dans les classes, toutes les chaises, je n'exagère pas, grincent. Toute une journée dans la même salle avec un bruit de "iiiiiiiiii" (je sais pas comment faire le grincement) c'est pénible, mais il arrive que cette même chaise soit aussi piégée. Vous vous asseyez dessus, vous chancelez et vous vous apercevez qu'une seule patte est encore vissée à la chaise. Tout autour du bâtiment, il y a des travaux, quand ce n'est pas la corniche qui s'effondre, c'est une nouvelle aile qui est en train d'être construite. Sympa! On voit où l'Uni place son budget.

Et en rentrant à la maison, on visse son MP3 dans les oreilles, avec notre chanson préférée à plein volume. Etre humain, créature de toutes les contradictions...

Les adolescents et le théâtre

Il y a quelques semaines, je suis allée au théâtre voir "La Nuit des Rois ou Ce que vous voudrez", de William Shakespeare, au théâtre de Carouge, à Genève. J'ai pensé à mon amie Amélie Arnold, amatrice du genre et quelque peu mitigée sur les adolescents, pour écrire ce post.

J'arrive dans la salle toute émoustillée, la placeuse me guide jusqu'à mon siège situé au milieu de la salle à mi-hauteur, et c'est l'effroi. Tout autour de moi, en haut, en bas, de côté, une cinquantaine d'adolescents (14-15 ans) sont venus voir la pièce! Sachez qu'aucun adolescent, ou très peu, n'aime le théâtre, s'il est là c'est forcé par un prof de Français, soyez-en sûrs.

Pour placer le décor: derrière moi, les étudiants commencent par se disputer, en parlant très fort, car les "jeunes" parlent très fort, pour savoir pourquoi Aurélie s'est assise à côté de Fabienne, alors que cette semaine c'est Claire sa meilleure amie. Devant moi, il y a l'élève le plus survolté (sans doutes) de toute l'école, pour couronner le tout, il est en train de muer et sa voix oscille horriblement entre les graves et les aigus, de plus, il rit beaucoup, beaucoup.

L'histoire est une tragi-comédie: Sébastien et sa jumelle Viola sont séparés par un naufrage. Travestie en garçon, elle entre au service du duc Orsino. Celui-ci l'envoie faire sa cour auprès d'Olivia dont il est épris. Mais la comtesse tombe sous le charme de l'étrange messager.
Vous n'avez pas idée à quel point cette thématique -une fille déguisée en garçon, une femme qui tombe amoureuse d'une autre femme- peut résulter hilarante lorsque l'on a 15 ans. Moi je le sais. Pendant 3 heures, 3 interminables heures, le jeune homme qui réglait difficilement les variations de sa voix, a rit. 3 heures non-stop, le tout ponctué de remarques telles que "Ah ah c'est un pédé, il croit que c'est un mec ha ha". De mon côté, j'ai passé 3 heures à tenter d'apprécier la pièce et de comprendre pourquoi un ours polaire accompagne l'un des personnages, tout en essayant de retenir ma main, qui partait inexorablement vers la nuque de ce garçon.

Moralités: 1). Théâtre et adolescence ne sont pas toujours compatibles. 2). N'allez pas au théâtre le jeudi soir: soirée écoles!

C'est par ici.

lundi 16 novembre 2009

Les TPG

Vendredi matin à 8h, j'ai pris le tram.

Si cette nouvelle, quelque peu anodine, fait l'objet d'un post c'est parce qu'elle revêt pour moi d'un caractère tout à fait exceptionnel. En effet, je n'utilise jamais, ou qu'en de très rares occasions, les transports publics genevois. La raison principale est que j'habite près du centre ville et que par conséquent, je me déplace sans trop d'efforts à pied ou à vélo. Mais la semaine passée, j'ai cassé mon moyen de transport, j'ai donc été obligée d'emprunter les TPG (Transports Publics Genevois).

Il est 7h45 du matin, j'attends le tram. Lorsqu'il arrive, il est bondé, plein à craquer, il déborde. Les portes s'ouvrent, je me faufile tant bien que mal dans cette foule matinale. A côté de moi, deux jeunes femmes survoltées commentent les faits en me regardant du coin de l'oeil. - "Tu te rends compte, il y déjà plus de place et les gens rentrent quand même dans le bus!" L'autre lui répond, - "Ouais, ils pourraient quand même prendre le prochain!" S'ensuivent des commentaires forts inspirés sur la grippe A et ses conséquences terribles dans les tram, le tout accompagné de rires aigus.

Je descends du tram accablée, et maintenant je me rappelle de la vraie ou des vraies raisons qui font que je déteste les transports publics (au risque de me répéter). Lorsqu'on les empreinte on est dépendant d'un horaire, pendant les heures de pointe, on se retrouve collé aux autres usagers, balloté dans tous les sens, et tout le monde sait qu'une centaine de personnes dans un petit espace surchauffé et une quantité d'oxygène limitée, ça sent pas très bon.

La proximité avec des personnes que je ne connais pas, tôt le matin et qui plus est, avec certaines d'entre elles qui pensent faire de l'humour, très peu pour moi! En plus de ça, le billet coûte une fortune! J'ai donc pris mes petits outils, réparé mon vélo et depuis "tout roule".

mercredi 11 novembre 2009

La magie de Noël



On est au début du mois de novembre, soit à mi-chemin entre les fêtes de Noël et la rentrée universitaire (plus ou moins un mois et demie). Et pourtant, depuis quelques jours, si ce n'est depuis quelques semaines, certains magasins offrent déjà des décorations de Noël. En voyant ça je me sens oppressée, je me sens presque obligée de consommer, de m'acheter un sapin, des boules, des guirlandes, alors que je ne me suis pas encore résignée à mettre des collants sous mes jeans (quand ça arrive c'est que c'est l'hiver)! Je me demande si c'est pas un peu tôt quand même.

Un expert en vente très éclairé, à qui je pose la question, m'explique la logique marketing derrière la vente des articles de Noël de plus en plus tôt dans l'année. L'idée: celui qui propose sa marchandise en premier vendra plus, il sera innovateur, il pourra pratiquer des prix plus intéressants s'il n'a pas encore de concurrent et surtout, tant qu'il n'y a pas d'autre offre, les gens prévoyants achèteront d'abord chez lui.

C'est très bien tout ça. En ce qui me concerne, acheter le sapin, la bûche, la dinde et tout le tralala en novembre c'est pas très pratique. Le sapin, s'il est vrai, risque d'avoir triste mine d'ici Noël et pour la dinde, j'ai pas assez de place dans mon congélateur. Mais je retiens la leçon, en janvier, je m'achèterais déjà le bikini, les tongs et le paréo pour l'été, comme ça c'est sûr, j'aurais de l'avance.

lundi 9 novembre 2009

Empreinte écologique 2 (la suite)

La semaine dernière, j'ai calculé mon empreinte écologique, il en ressortait que si tout le monde (de toute la Planète, du monde entier) consommait de la même manière que moi, il faudrait l'équivalent de 3,97 planètes pour pouvoir nous satisfaire!! Je ne me savais pas aussi nocive. J'utilise des détergents écologiques, je roule à vélo, j'essaie de manger le plus souvent que possible des produits de saison, etc. Argh, montée de culpabilité.

Donc, la tête un peu retournée par ma nouvelle conscience, je pars faire mes courses. Au rayon fruits et légumes, un homme à côté de moi regardait une mangue avec envie, moi aussi j'en veux une... mais je ne peux pas consommer des mangues du Guatemala (et le CO2 dans tout ça?), je prends donc de jolies pommes de Jussy, qui ont nécessité un minimum de CO2 pour arriver jusqu'au supermarché. Il me faut aussi des tomates, je prends des tomates cerises, mais en lisant l'étiquette: elles viennent d'Italie! Je choisis donc d'autres tomates, au nom moins poétique et en provenance de la région genevoise, qui me coûtent 1,5.- plus cher. Et ainsi de suite, le pain, les oeufs, le papier recyclé, tout le caddie. Je me sens hyper fière avec mes achats "plus justes", en me dirigeant vers la caisse j'ai l'impression du travail bien fait. Je souris toujours, lorsque la caissière a finit de tout tiper et m'annonce que mes courses me coûtent 2x plus cher que la semaine dernière.

Conclusion de cette aventure: je suis sortie du supermarché avec la conscience tranquile, mais avec la constatation que consommer de manière plus juste pour les producteurs, plus saine, plus respectueuse de la nature, me coûte, à moi consommatrice, quand même nettement plus cher que de consommer aveuglément.

Je vous laisse quand même le lien avec les marchés hebdomadaires à Genève, bonne occasion de mêler l'utile à l'agréable.Chttp://www.campagnon.ch/index.php?id=61c'est par ici. ? Enfin, à chacun de voir.

lundi 2 novembre 2009

Empreinte écologique

Parfois, quand je m'y mets, je peux aussi parler de trucs sérieux. Oui, parfaitement!

J'ai découvert il y a quelques temps, le site d'Agir21. Une association genevoise qui aimerait inviter les gens à se mobiliser pour qu'au 21ème siècle notre société devienne plus juste et durable. Le site propose, parmi d'autres curiosités, de calculer votre empreinte écologique. Empreinte écologique?

Que ce soit pour se déplacer, se loger ou gérer nos déchets, nous consommons des ressources naturelles. Tout va bien tant que nous ne prenons pas plus que ce que la terre peut fournir. Mais comment savoir si nous consommons plus? C'est à cette question que tente de répondre l'empreinte écologique. Il s'agit d'une estimation de la superficie dont la terre a besoin pour subvenir à vos besoins, selon le mode de vie. Elle vous permet de mesurer votre influence directe sur la nature (définition sur le site).

Pour que l'on puisse visualiser à quoi correspond notre consommation de ressources naturelles, le site mesure en nombre de terrains de foot. En Europe, une personne aurait besoin en moyenne, de dix terrains pour subvenir à ses besoins. Un Américain du double. La moyenne mondiale serait à trois. En gros, ce qu'il faut comprendre c'est que nous consommons déjà bien plus que ce que la Terre peut fournir. Si tout le monde faisait comme moi,j'ai fait le test, il faudrait 3,97 planètes! Je me sens coupable.

Faites le test! Ca ne prendra que quelques minutes et j'espère que ça secouera un peu vos consciences. Et qui sait, c'est avec des petits gestes qu'on peut changer les choses.

C'est par ici.

T'es pas canon canon, mais t'es pas mal



Qui peut dire sincèrement qu'après le visionnage de cette pub, il n'a pas ri? "T'es pas canon canon, mais t'es pas mal."

Je situerais cette publicité pour le Yop (yaourt à boire) dans la cathégorie: bon souvenir qu'on avait oublié et qui revient par hasard (merci Mag) et qui nous fait un peu sourire.

dimanche 1 novembre 2009

Allez savoir ce qu'on met dans nos assiettes

Hier j'ai acheté des olives dans un supermarché. Des olives standard, noires et vertes. En retournant le paquet, je lis la compositon, rien de surprenant: olives, huile, sel, épices, E220, E150. Et en petites lettres tout en bas: peut contenir des traces de mollusques, fruits de mer et poisson?????????
Mais qu'est-ce qu'ils mettent là-dedans? C'était même pas des olives aux anchois.

Les Illuminati et le nouvel ordre mondial



"On peut tout trouver sur Internet", on entend souvent cette phrase dans la bouche de gens émerveillés par cette technologie, j'ai même envie d'ajouter "tout et surtout n'importe quoi".

Un de ces soirs, j'écoutait une émission de radio, les animateurs parlaient du "nouvel ordre mondial", en concluant que finalement personne ne savait vraiment de quoi il s'agissait, même si un grand nombre de politiciens en parlent.

Piquée de curiosité, je "googlise" nouvel ordre mondial. Résultat édifiant. Je tombe sur des vidéos d'anciens Illuminati repentis souhaitant avertir le monde de la menace qui plane au-dessus de nos têtes. Il existe plusieurs théories du complot articulées autour de la théorie du nouvel ordre mondial. Elles possèdent toutes une base centrale, selon laquelle l'empire global est un projet de longue date et que tous les événements mondiaux survenus au moins depuis la naissance du communisme, notamment la crise économique, ont été orchestrés par un groupe d'individus agissant dans l'ombre de l'Histoire et porteurs d'un projet totalitaire, les Illuminati. Dans le but évident de prendre le contrôle du monde.

Je vous mets une petite vidéo avec ça. Comme ça quand les Illuminati prendront le pouvoir vous pourrez pas dire que je vous ai pas avertis.

P.S: Ils auraient même assassiné Tupac Shakur, leur ennemi désigné car ce dernier aurait eu pour mission de les éliminer.

L'importance des choses matérielles

Dernièrement, j'ai décidé d'effacer tous les messages que j'avais dans mon natel (reçus et envoyés).

Mine de rien, ce petit boitier rectangulaire contenait pas mal de souvenirs: des sms rappelant de bons moments, des blagues de mes amis, de drôles d'idées, des messages particuliers de personnes particulières, faisait office de bloc-notes, etc. Et d'un coup, en appuyant sur "supprimer tous les messages", tous ces petits souvenirs disparaissent.

Finalement, c'est peut-être mieux comme ça. Tout n'est pas bon à garder, notre mémoire elle-même se charge de stocker ce qui est nécessaire et parfois même (avec un peu de chance), d'oublier le reste.

Mes voisins sont cinglés!

J'habite un petit immeuble très joli, à dix minutes du centre ville. Dans un quartier plutôt populaire, mais pas vraiment dangereux. Cependant, il semblerait que certains de mes voisins vivent dans la peur.

Hier matin, j'arrive dans mon allée les bras chargés de courses. Une voisine -la cinquantaine, vêtue d'un tailleur-pantalon, l'air distingué- attend l'ascenseur. Je lui dit aimablement "bonjour". Et là, je peux lire la panique dans son regard, elle agrippe son sac à main et s'engouffre aussi vite que possible dans l'ascenseur. Je reste perplexe, j'ai pourtant pas l'air d'une dangeureuse délinquante.